Les enfants de Mai 68

  • Direction

    Isabelle Petitgas
  • Author

    un film écrit par Isabelle Petitgas sur une idée originale de Hughes Peyret
  • Production

    Cinétévé
  • Broadcaster

    France 5

Synopsis

La série 8×13’ « Les enfants de mai 68 » propose de revenir sur mai 68 et son héritage à travers la rencontre et le portrait de huit familles d’horizons différents, sur 3 générations : les grands-parents ont vécu les évènements et leurs enfants, devenus jeunes parents aujourd’hui, ont été élevés dans leur sillage. En explorant comment mai 68 a traversé et forgé ces trajectoires familiales, souvent engagées, la série interroge son héritage aux réalités multiples à travers le double prisme de la transmission familiale et l’engagement politique et éclaire la portée de cette « révolution » sur notre société par une véritable diversité de regards et d’histoires personnelles. __ Épisode 1 : L’engagement en héritage Dans cette famille, l’engagement se transmet de génération en génération. Gérard et Françoise, militants de 68, ont sensibilisé leurs enfants à la politique très tôt, leur expliquant le monde et ses injustices sociales. Et tous, aujourd’hui jeunes adultes, sont devenus militants. Ainsi, au déjeuner familial du dimanche retrouve-t-on Léa, militante syndicale et politique, Germain, secrétaire de l’UNEF Paris, Louise, membre de l’UNEF et militante au MJS et Emma, déléguée syndicale et la seule qui a pris le temps de fonder une famille. Elle n’en a pas pour autant abandonné le combat. Avec son compagnon Philippe, syndiqué comme elle, elle transmet déjà à sa petite fille Emmy, les valeurs et le sens de l’engagement qu’elle a reçus.   Épisode 2 : Le syndicalisme en héritage Dans les pas de son père Jacques, âgé aujourd’hui de 79 ans et qui a vécu 68 comme ex-PC libertaire, Fabienne, lycéenne à l’époque, est la première au piquet de grève de son lycée. L’engagement syndical et la lutte sociale sont pour elle une vocation. Fabienne fait partie ceux que l’on appelle les « établis », ces quelque 2000 étudiants qui, dans le sillage de mai, ont choisi de partir travailler à l’usine par engagement politique. Depuis lors, elle travaille à l’usine de Renault Flins, qu’elle n’a jamais quittée et où elle a rencontré son mari, Jamaa. Ils sont toujours très engagés. Pour leur fils Nassim, 18 ans, les luttes inventées par ses parents semblent aujourd’hui trop envahissantes. S’il se reconnaît dans les causes qu’ils défendent, il n’a pas leur énergie militante et c’est d’abord à travers la musique qu’il veut s’exprimer.   Episode 3 : 68 un héritage difficile Pour Cyril, mai 68 et les années qui ont suivi ont fait quelques dégâts. Ses parents, âgés de 20 ans à l’époque, se sont engouffrés corps et âme dans les nouvelles libertés conquises. Quête du plaisir, refus de la contrainte, de l’ordre imposé, éclatement des structures traditionnelles, tout était permis. Cyril est ballotté de squat en communauté, de maison en maison mais vit quelques moments de répit auprès de sa grand-mère maternelle Arlette puis de Martine, sa belle-mère. Toujours très proche des deux femmes qui lui ont apporté ces périodes de stabilité salvatrices, Cyril est aujourd’hui un père de famille très équilibré. Il est marié et cherche avant tout à apporter amour, chaleur et stabilité à ses enfants.   Episode 4 : Le féminisme en héritage Pour Monique, 68 est le point de départ d’un combat essentiel : celui des femmes. Militante féministe de la première heure, elle élève seule sa fille Sonia et son engagement la tient souvent éloignée de la maison. Si Monique a conscience d’avoir manqué des moments en tant que mère, elle ne regrette rien. Sonia, quant à elle, reconnaît volontiers les acquis 68. Elle peut ainsi cohabiter librement avec ses deux filles, Nolween, 16 ans, et Juliette, 7 ans et demi et les deux pères de celles-ci dans la même maison, sans craindre le jugement des autres : le papa de sa fille aînée au premier étage, et le reste de la famille au rez-de-chaussée. Mais pour elle, l’engagement ne pourra jamais remplacer le bonheur de voir grandir ses enfants, qui n’a aucun égal dans la vie.   Episode 5 : Le militantisme en héritage Pour Gérard, 74 ans, ancien ouvrier, mai 68 fut le début d’un combat qui n’a jamais cessé depuis pour défendre les intérêts des salariés. Aujourd’hui retraité, il le poursuit comme Conseiller aux Prud’hommes. Un dévouement aux autres qu’il a transmis à sa fille Agnès, professeur des écoles et à son petit-fils Jocelyn, qui pense s’engager en politique même si, à 16 ans, il n’a pas encore choisi sa cause.   Episode 6 : La terre en héritage Philippe avait 10 ans en 68. Fils d’agriculteur, il a repris le métier et s’occupe d’une exploitation dans le Nord Ouest de la France. Les thèmes issus de 68 ne lui sont pas du tout étrangers, surtout lorsqu’il s’agit d’agriculture et de mode de vie. Lui, sa femme Evelyne et leur quatre enfants, Corentin 18 ans, Alice 15 ans, Léonie 12 ans, Tivio 6 ans, sont tous très attentifs à la planète. Ils vivent dans une maison écolo et Philippe, fervent militant anti-OGM et partisan du bio, pratique une agriculture raisonnée. Tout cela, il l’a reçu en héritage de son père, Auguste, militant de 68 au cœur du mouvement paysan.       Épisode 7 : Le Gaullisme en héritage Ils ont vécu 68 de l’autre bord. Yves, 61 ans, était dans les rangs de l’UJP et a mené la contre-manifestation de Caen. Cela a été le démarrage de sa carrière politique. Veuf et père de 3 enfants, il les a élevés dans l’attachement aux valeurs portées par le Gaullisme. Philippe, l’un de ses fils, est devenu avocat et membre de l’UMP. Marié et également père de 3 enfants, il n’est pas contre l’idée de notre Président d’en finir avec l’héritage de 68, en tout cas partiellement…   Épisode 8 : L’héritage baba cool Dans le sillage de 68, Isabelle, citadine issue d’un milieu bourgeois, décide comme beaucoup d’autres de changer de mode de vie. Elle quitte Paris pour s’installer dans des régions agricoles désertifiées. Un retour à la terre synonyme pour elle de rejet du monde présent, de l’industrialisation et de la ville, symbole du capitalisme triomphant et de la bourgeoisie, avec ses convenances et ses enfermements. Isabelle, qui a toujours accouché chez elle, a eu 5 enfants. Un garçon et quatre filles à qui elle a donné une éducation très libertaire que ces derniers lui reprochent parfois. Mais ils reconnaissent leur chance d’avoir vécu au plus près de la nature et d’avoir reçu avant l’heure une véritable conscience écologique.
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