HOSSEIN EN SCENE

Robert Hossein confie volontiers que « le génie c’est 18 heures de travail par jour ». Une devise chère à ce bourreau de travail de 84 ans, au service d’une carrière cinématographique et théâtrale prolifique.
De son premier rôle, à 19 ans, chez Jean Genet à Jeofrey de Peyrac, héros romantique d’ Angélique Marquise des Anges, Robert Hossein est à l’aise dans les rôles de gangsters comme de séducteurs. Avec plus de 100 films à son actif, l’homme à la voix éraillée et la gueule de voyou, mi-ange mi-démon, ne laisse pas indifférent.
Très vite il met en scène. Sa démesure artistique lui fait franchir la passerelle entre cinéma et théâtre, de la reconstitution du Cuirassé Potemkine à la cathédrale Notre-Dame de Paris, de la course de char de Ben Hur en passant par les plus grands procès du siècle dernier. Ce qui l’intéresse, c’est de démocratiser le théâtre, en proposant des pièces susceptibles d’attirer un public qui ne s’y était jamais intéressé auparavant. Passionné par l’histoire, les grands hommes et les grandes épopées, rien n’est assez beau, assez fou pour séduire ce public qu’il aime tant et qui le lui rend bien.
C’est ce que nous dévoile ce film réalisé pendant la préparation de son dernier spectacle. Infatigable, le metteur en scène lutte pour trouver des fonds et continue d’oeuvrer avec la même passion dévorante. Épaulé par sa femme, la comédienne Candice Patou, entouré de ses fidèles amis comme les comédiens Jean-Paul Belmondo et Francis Huster et de ses complices Alain Decaux et Robert Thominet, Robert Hossein n’a de cesse de s’interroger, de partager et d’espérer.
«Hossein en scène» raconte l’histoire d’un artiste révolté et incandescent, bien décidé à faire brûler les planches jusqu’au bout.