Étonnants jardins, saison 2

  • Réalisation

    Stéphane Carrel, Pat Marcel, Stephan Guilhou
  • Auteur

    Charlotte Fauve, Stéphane Carrel, Pat Marcel, Stéphan Guilhou
  • Coproduction

    ARTE France
  • Diffuseur

    Arte

Synopsis

Awaji Yumebutai, Japon

C’est au sud du Japon, sur la petite île d’Awaji, que se niche le complexe d’Awaji Yumebutai, étonnante architecture-jardin dont le nom signifie en japonais « Une scène pour les rêves ». Sur ce kilomètre de terre entre ciel et eau s’étendent en effet un centre de conférence, un théâtre à ciel ouvert, l’une des plus grandes serres du Japon, ainsi que de surprenants jardins à fleur de pente… Y déambuler, c’est aussi se souvenir : en 1995, le tremblement de terre de Kobé dévaste le Japon. Dessinés par l’architecte Tadao Ando, lauréat du prix Pritzker (l’équivalent du Nobel de l’architecture), les cent marches d’un jardin mémorial y escaladent la montagne sous la forme d’une grille géante et graphique, où de chatoyants carrés fleuris rendent hommage aux 6347 disparus du séisme. L’ensemble célèbre ainsi la coexistence de l’homme et de la nature, tout en rappelant leur fragile équilibre.

Landschaftspark Duisburg-Nord, Allemagne

A l’ombre de hauts-fourneaux désaffectés, le Landschaftspark Duisburg-Nord s’est imposé en 25 ans comme la référence des friches industrielles réhabilitées : sur ce site situé en plein cœur de la Ruhr, le paysagiste Peter Latz et son équipe ont en effet réussi un tour de force, transformer en parc paysager ce terrain défiguré par d’immenses usines, aux sols pollués et abimés. Sans rien effacer du passé du site, ils y ont inventé un nouvel imaginaire, qui s’exprime au fil de machineries rouillées et d’inextricables réseaux de tuyauterie. En résultent 200 hectares aux panoramas surprenants, où nature et industrie se retrouvent à l’équilibre, au milieu d’une végétation de plantes pionnières. Un travail de mémoire qui prend à rebrousse-poil l’image de la ruine chère au romantisme, pour offrir à ces grandes fabriques vides une nouvelle dignité.

El Jardin del Cactus, Espagne

Dans l’archipel des Canaries, il est une ile unique : voici Lanzarote, 800 km2 de paysages âpres, hérissés de volcans. Sur ce bout de terre sec, battu par les vents, il est difficile d’imaginer un jardin. Pourtant, c’est ici, dans ce décor de pierre pétrifiée et de cratères éteints, que se cache un étrange jardin noir et vert. L’endroit est une ode à une famille botanique des plus résistantes qui soit, seule capable de survivre dans  ces conditions arides : les cactus. Dernière œuvre de César Manrique, artiste épris d’écologie et amoureux fou des paysages de son île, El Jardin del Cactus en concentre des centaines, accumulés en de surprenants tableaux végétaux. Si l’aménagement témoigne de l’esthétique singulière de cet enfant de Lanzarote, son espace visuellement spectaculaire met aussi en évidence l’étroite connexion du peuple de Lanzarote avec la nature, soulignant aussi bien la richesse et l’étrange beauté des écosytèmes de l’île que le savoir de ses habitants.

La High Line, Etats-Unis

A la fois sauvage et urbaine, elle est devenue l’un des symboles de New-York : à 9 mètres de haut, la High Line embarque son promeneur dans le gigantisme de la Grande Pomme. Qui aurait imaginé qu’un jour, ce parcours de gratte-ciel et d’herbes folles s’imposerait comme la référence des parcs d’aujourd’hui ? Car cet itinéraire dans l’azur prend appui sur une ruine post-moderne, une vieille ligne ferroviaire, qui a vu s’écrire une page entière de la métropole américaine. Livrée à la friche, l’infrastructure décrépie, sauvée in extremis de la démolition par une association, les Amis de la High Line, se transforme en espace public à l’aube des années 2000 : à la manœuvre, le cabinet de paysage Fields Operations, l’agence d’architecture Diller Scofidio + Rentro, ainsi que le jardinier Piet Oudolf. Aujourd’hui ultra-fréquenté, l’endroit est devenu le point de rencontre des New-Yorkais, réinterprétant en cela la tradition de la promenade urbaine.

Le Jardin Plume, France

En 1998, les Quibel, couple de pépiniéristes normands, s’installent sur un terrain agricole situé dans la banlieue de Rouen, à quinze kilomètres de la ville. Un emplacement banal, dans un verger de pommiers, à une époque où les jardins alentours célèbrent plutôt les inflorescences en boule des hortensias. Pourtant, le lieu s’apprête à devenir l’une des plus belle réussites du courant des New Perennial : dans la suite des réalisations du néerlandais Pieter Oudolf, qui favorise les associations de vivaces, ce mouvement s’inspire en effet des paysages naturels pour ramener l’émotion au jardin. Au creux des champs, les Quibel honorent en effet une famille végétale qui a mis du temps à gagner l’affection des jardiniers : les graminées. Des herbes folles et sauvages, dont le foisonnement vaporeux a donné son nom à ce havre de verdure et de fleurs : le Jardin Plume.

  • Versions linguistiques disponibles

    Français
  • Format

    16/9
  • Distributeur

    Zed