LES 3 GLORIEUSES

Danielle Darrieux, Michèle Morgan, Micheline Presle ont joué avec éclat dans quelques-uns des plus beaux films du cinéma français dont elles restent les stars immortelles, et d’avant-guerre et d’après-guerre. Au fil du temps, leurs destins singuliers et similaires se sont mêlés et entremêlés, des décennies durant. Toutes trois ont en commun d’avoir débuté au même âge, à quinze ans, à la même époque, au début des années trente, et d’avoir passé leur temps à ne pas cesser de se croiser et sur les plateaux et dans la vie. Elles ont partagé des projets, des producteurs, des réalisateurs, des scénaristes, des scénarios, des techniciens, des partenaires, et même un mari. Elles ont, à la même époque, à l’instauration de la ligne de démarcation, habité Cannes puis, à des moments différents, traversé l’Atlantique pour tenter l’aventure hollywoodienne où des propositions formidables ont échappé à chacune. Et au long de ces carrières formidables qui les ont vues s’attirer affection et admiration, elles ont interchangé des rôles, entonné des chansons d’une même voix claire, mais jamais, au grand jamais, les trois actrices, vedettes sur le nom desquelles se construisaient des oeuvres inoubliables ( ‘ La Symphonie pastorale ‘, ‘ Madame de… ‘, ‘ Le Diable au corps ‘ ), n’ont jamais travaillé ensemble. Jamais, en effet, les trois grâces n’ont été réunies à l’écran. Il faudra attendre, aujourd’hui, une séance de photo historique dans les studios Harcourt pour que, enfin, les trois Glorieuses s’y retrouvent et s’y rencontrent au coude à coude. Le film raconte les parts de vie et aussi, infimes, de carrière qui les lient toutes trois et il fait assister à ce qui devient, sous nos yeux, un moment d’histoire du cinéma.