Volker Schlöndorff

Tambour battant

  • Réalisation

    Pierre-Henri Gibert
  • Auteur

    Pierre-Henri Gibert
  • Coproduction

    ARTE France
  • Diffuseur

    Arte

Synopsis

Le destin de Volker Schlöndorff pose avec acuité la question délicate de l’identité. Comment se construit-on quand on est déraciné ? Qu’est-ce que le sentiment d’appartenance nationale ? Et si l’on rejette ses origines, qui est-on vraiment ?

Volker Schlöndorff fait partie de cette génération d’Allemands marquée par la culpabilité, qui a grandi dans la honte du nazisme et le rejet d’un monde adulte qui a mené aux pires horreurs de la seconde guerre mondiale et semble imperméable à toute autocritique.

Son départ pour la France, encore adolescent, apparaît comme pour une tentative d’échapper à sa nationalité, de devenir « plus français que les français ». Avec le succès, il partira plus loin encore, jusqu’à Hollywood.

Pourtant, rares sont les artistes qui ont autant fait corps avec l’histoire de leur pays, en investiguant ses zones sombres, en y recherchant l’origine du mal qui l’a rongé, en documentant par la fiction des parts manquantes de son histoire contemporaine.

Ce qui est réjouissant, c’est qu’il fait ce travail sérieux avec indiscipline, en dérangeant l’ordre établis, en contestant l’histoire officielle. Il est la mauvaise conscience de l’Allemagne et réussit, par le cinéma, à transformer cette critique en une œuvre valorisable.

Cette question de l’attachement géographique se double chez Volker Schlöndorff d’une quête intime. Intellectuel traumatisé dans son enfance, Volker Schlöndorff s’est réfugié dans la littérature, dans le monde de la pensée et tout son cinéma témoigne de ce difficile apprentissage à s’autoriser l’expression de ses sentiments. Son parcours prend très vite des allures de quête existentielle.

C’est ce lien étroit entre l’espace géographique réel que cet artiste fuit et l’espace intime, psychique, qu’il semble aussi tenir à distance qui est une promesse de récit formidable. Volker Schlöndorff, Tambour battant raconte donc cette histoire en croisant ces différents fils historique, intime, artistique.

Son parcours offre aussi une réflexion très actuelle sur le sens de l’ambition européenne, qui le passionne et qu’il incarne mieux que personne. Elle est pour lui autant une réponse aux périls politiques qu’une façon de se construire soi-même.

Volker Schlöndorff, Tambour battant est comme une réponse, une opportunité rare de proposer un exemple positif. Celui de quelqu’un qui a très tôt refusé le nationalisme qu’il a eu en héritage, a su franchir les frontières pour se construire un destin singulier et échapper au déterminisme de la naissance. « On est les acteurs de notre propre vie ! » semble nous dire Schlöndorff pour qui tout est possible.

  • Versions linguistiques disponibles

    Français
  • Format

    16/9
  • Distributeur

    Cinétévé Sales - Gorka GALLIER et Erik TOLLU g.gallier@cineteve.fr e.tollu@cineteve.fr
  • Équipe technique

    Image: Valentin Caron
    Montage: Pierre-Henri Gibert

    Documentalistes
    Sharon Hammou
    Barbara Schölnberger
    Linn Sackarnd
    Lucie Tamborini

    Graphismes: Yoann Crez
    Étalonnage: Fred Ricci
    Mixage : Sylvain Copans
  • Équipe artistique

    Un film de Pierre-Henri Gibert
    Avec la voix de Pierre-Henri Gibert

    Musique originale : Arnaud Guillemant

    Conseiller historique :Matthias Steinle

    Traductions : Olivier Houlmann




  • une coproduction Cinétévé et Arte France

    Productrice déléguée : Fabienne Servan Schreiber

    Productrice exécutive : Laurence Miller

    ARTE France
    Unité Société et Culture : Fabrice Puchault

    Avec la participation de CIné+ et le soutien de la PROCIREP – Société des Producteurs et de l’ANGOA et du Centre National du Cinéma et de l’image animée CNC.